Née en 1975, M.I.A est une artiste qui a produit une musique aussi incroyable qu’originale à la confluence du Breakbeat, du Ragga et du Hip Hop.
Steve, son ami d’école d’art a réalisé un film en forme de déclaration d’amour dans lequel il dépeint un portrait de M.I.A telle qu’il la perçoit : fille d’un des fondateurs de la résistance Tamoul Sri-lankaise prise entre son pays natal et la Grande-Bretagne où elle s’est réfugiée dès 1986 avec sa mère.
Basé sur des interviews, des vidéos personnelles de l’artiste, des extraits de clips (qu’elle réalise parfois) et des images d’archives, le film nous relate sa lutte pour concilier les exigences d’un show-business impitoyable et la sincérité de sa rébellion.
La clé de sa personnalité et de sa musique, dont le premier opus est paru en 2003, se trouve dans cette contradiction complexe.

En direct du quartier du Raval à Barcelone, le film raconte la vie de Peret, né en 1935, qui, avec une pointe de mambo, un soupçon de « tanguillo» et un zeste de rock’n’roll a inventé la Rumba Gitane (ou Rumba Catalana). Après son décès en 2013, ses petits-enfants, soucieux d’entretenir sa mémoire contactent la réalisatrice Paloma Zapata. Le film présente l’aventure du père de la rumba catalane du point de vue de la communauté gitane de Catalogne. Ses amis et compagnons de route, comme Petitet, Justo Molinero ou La Chana nous présentent Peret comme le véritable inventeur, longtemps controversé, de ce nouveau genre musical très populaire apparu au début des années soixante.

Discussion en fin de séance avec la réalisatrice Paloma Zapata.
Une séance soutenue par l’Institut Cervantes.

Fondateur du groupe de techno pop Yellow Magic Orchestra, précurseur des musiques expérimentales électroniques, compositeur de musiques de films pour Bertolucci, De Palma, Oshima, Almodovar, Inarritu, pianiste, producteur... le parcours musical de ce créateur a toujours suivi celui de sa vie.
Après avoir survécu à une maladie grave, Ryuichi Sakamoto renoue avec sa démarche artistique et créative avec une énergie renouvelée. Le film le suit pendant l’écriture de aSync, son dernier enregistrement en studio, toujours obsédé par sa quête de la note ou du son qu’aucune oreille humaine n’a jamais entendu. Un très beau portrait intime en hommage à la singularité et à la sérénité de Sakamoto.

Daniel sur un écran géant ! Un garçon moderne des 80’s aussi fasciné par le punk, qu’il considérait ne pouvant venir que de New-York, que par la littérature française (Artaud, Rimbaud…). Ce qu’il appelle « l’énergie dramatique de la rue » fera de lui un garçon sauvage, toxicomane. Dans les 90’s, il reviendra des abysses pour dire ce qu’il y a vu et se révélera comme un très grand poète. En pleine consécration en 2013, le feu follet s’éteint.
Un superbe portrait, une réalisation discrète qui révèle cet artiste souvent erratique tout en orientant avec précision son propos au travers d’innombrables images d’archives et d’interviews de Darc !

Discussion avec les réalisateurs du film à l’issue de la séance.

Blue Note Records : Beyond the Notes est un voyage passionnant et émotionnel dans les coulisses du label pionnier américain, qui a donné une voix à quelques-uns des meilleurs artistes de jazz des 20ème et 21ème siècles. Depuis 1939, Blue Note inspire des générations de musiciens en quête d’individualisme et représente la liberté d’expression, l’égalité, le dialogue – des valeurs tout aussi actuelles aujourd’hui qu’à la création du label.
À travers des séances d’enregistrements récentes, des archives rares et des entretiens avec des stars de Blue Note comme Herbie Hancock, Wayne Shorter, Norah Jones, Robert Glasper et Ambrose Akinmusire, le film raconte la naissance du Jazz jusqu’au Rap contemporain.

Présentation du film en début de séance par Dom Imonk, rédacteur en chef de la Gazette Bleue.

Projection du film Les Mains (Izak’s Choice) de Luc Plissonneau (2011, 17 minutes) suivie d’une rencontre avec Marc-Antoine Beldent, qui dévoilera les coulisses du métier d’ingénieur du son dans le cadre du cycle Les métiers du Cinéma en Aquitaine.

Rencontre animée par Richard Berthou, directeur du Festival Musical Écran. Organisé en partenariat avec la Bibliothèque de Bordeaux.

Projections (18h-20h)
- The Infinite Mercy Film : un portrait de Alan Vega, peintre, dessinateur et sculpteur de lumière.
- Saturn Drive Duplex : tourné à New York avec Alan Vega.
- Saturn Drive Duplex Redux : version alternative de Saturn Drive Duplex.
- Saturn Drive : film tourné dans un hôpital de New York avec Alan Vega peu de temps avant son décès.
- Infinite Dreamers : poème hallucinatoire consacré à deux figures majeures de la scène musicale de New York, Alan Vega et Martin Rev (Suicide).

Concert (21h15)
Marc Hurtado propose un « Blitzkrieg » sonique et visuel, une cérémonie chamanique, où l’artiste brûlera son âme dans le coeur volcanique de sa musique, devant une version d’Infinite Dreamers spécialement réalisée pour cette occasion.

Petite restauration par Vroum Popote et bar à vins de 18h à 22h.

Quand l’un des plus grands documentaristes français s’approche au plus près d’un Johnny Hallyday dans sa période « hippie », alors inconscient de son destin de star. On suit Johnny sur les routes de France, les plateaux de télévision, sur scène, en virée à Los Angeles avec Sylvie Vartan... Avec pour point d’orgue trois semaines de concerts sold out et sauvages au Palais des Sports de Paris en 1971.

Un incroyable documentaire sur les prémices du balbutiant show-biz français mais aussi et surtout un regard sur la France du tout début des années 70 à peine remise des évènements de mai 68.

Présentation du film en début de séance par Jean-François Brieu, journaliste, professeur à l’IJBA et auteur de nombreux ouvrages consacrés à Johnny Hallyday.

Le documentaire raconte l’histoire du label de disques Trojan, fondé en 1968 par Lee Gopthal et Chris Blackwell, qui introduisit en Angleterre, puis en Europe, tous les courants musicaux jamaïquains d’après-guerre : rock steady, ska, reggae... Avec des millions d’exemplaires vendus et d’innombrables « hits », Desmond Dekker, Clancy Eccles, Bob & Marcia, U Roy, The Maytals, Lee « Scratch » Perry devinrent les représentants d’une nouvelle génération d’artistes. Le film montre comment ce son unique produit par Trojan Records, porte-étendard de cette sous culture du ghetto des émigrés jamaïquains, a passionné la scène mod anglaise avant de se transformer en véritable phénomène culturel.

Présentation de la séance par Vince « Dj Breizmattazz « animateur de Spy Market sur la Clé des Ondes.
+ soirée spéciale Trojan Records à la suite de la projection au Café Mancuso (24 rue Ravez à Bordeaux) avec Soulful Patrol (dj-set Trojan & cie 100% vinyl).
Gratuit.

Avant de s’exporter mondialement, la musique électronique « Minimale » est apparue essentiellement en Allemagne et plus particulièrement à Berlin dans le club Berghain. A travers des interviews du fond de leurs studios, chez eux, ou au milieu des champs, Ricardo Villalobos, Roman Flugel, Sonja Moonear, Ata ou encore Move dévoilent les raisons qui les ont poussés dans cette direction mais aussi pourquoi et comment ils ont sublimé leurs métiers de Dj et producteurs à la recherche permanente du « perfect dance track ».

Séance organisée en partenariat avec le Goethe-Institut et le Dokfest de Munich, dans le cadre de l’année de l’allemand.

Ce film avait été projeté l’an passé dans le cadre du festival au Cinéma Utopia et avait affiché complet. Nous vous proposons une séance de rattrapage gratuite de ce documentaire au Goethe-Institut.

Si beaucoup d’entre vous ont découvert le son envoûtant des éthiopiques dans le film « Broken Flowers » de Jim Jarmusch, tout le monde n’a peut-être pas pris le temps de se pencher sur sa provenance. C’est cette histoire que retrace ce film. À la fin des années 60 sous le règne de Haïlé Sélassié, la jeunesse d’Addis-Abeba, capitale éthiopienne, alors influencée par la soul, le funk et le jazz venus d’occident fait de l’éthio-jazz la bande-son de ses nuits. Mais en 1974, un sanglant coup d’état arrête net cette émergence.
En 1984, Francis Falceto redécouvre ce son et se battra jusqu’en 1996 pour l’exhumer avec la parution des fantastiques albums « Ethiopiques » qui ont depuis leur parution rassemblé et mis d’accord un large public.

Discussion à l’issue de la séance avec Francis Falceto, spécialiste de musiques éthiopiennes.
+ soirée spéciale « Ethiopiques » à la suite de la projection au Café Mancuso (24 rue Ravez à Bordeaux) avec les dj-set de Christina Monet et Captain.
Gratuit.

Icône du féminisme en Suède, Silvana Imam signe un rap engagé avec des textes contre le racisme et le machisme comme autant d’hymnes militants. Elle annonce une révolution lesbienne, et devient la représentante d’une génération prête à se battre contre les injustices d’un pays qui commence à virer dangereusement extrême-droite.
Silvana et sa compagne, la pop star Beatrice Eli, forment un duo explosif qui fait l’objet d’émissions télé, donnent des concerts géants… un vrai phénomène social.
Ce beau documentaire fait le portrait d’une star en plein éclat qui n’a pas cherché à devenir un leader d’opinion, mais qui est assurément un étendard pour la communauté féministe et queer européenne.

Séance suivie d’une discussion avec Morgane Lebouteux de l’association Medusyne oeuvrant à la mise en avant de la scène féminine internationale. Une projection organisée en partenariat avec l’association Ciné-Marges.

À Umeå, on compte 1 groupe de Hardcore pour 500 habitants.
Activisme vegan, mosh pit, culture Straight Edge et kids en pagaille… UxÅ raconte l’explosion de cette contre-culture, devenue massive dans le nord de la Suède.
Amis d’enfance et passionnés par les différentes scènes Punk du monde, Gianni Manno, Romain Masse, et Théophile Pillault signent ici un documentaire historique, à la rencontre des pionniers du mouvement (Refused, Cult of Luna, Final Exit...), à la découverte d’une dynamique culturelle, libre, instinctive et unique.

Séance suivie d’une discussion avec Gianni Manno, réalisateur du film.

Éric Clapton est pour des millions de gens une légende vivante du Blues et du Rock. Véritable icône, il a traversé les décennies, connaissant gloire et successions d’épreuves. Malgré sa pudeur, il nous livre pour la première fois l’ensemble de sa vie y compris ses drames les plus intimes. Mêlant archives personnelles, performances rares (Cream, Hendrix) et témoignages inédits (B.B. King, George Harrison, Pattie Boyd, Bob Dylan, Steve Winwood...), ce documentaire retrace la destinée emblématique de celui que l’on appelle juste «GOD».

Le label bordelais Miaou Records propose de découvrir 10 métiers du secteur musical, incarnés par 10 femmes qui témoignent sur leur quotidien professionnel.
Si la musique fait partie de notre quotidien, elle reste paradoxalement élitiste et très opaque pour beaucoup. En partant de ce constat, Miaou Records souhaite expliquer au grand public les tenants et les aboutissants des métiers de la musique et ce sous un angle précis : les femmes.
Plus de 10 ans après le premier rapport sur les inégalités hommes/femmes dans le spectacle vivant, le constat est sans appel : les inégalités persistent et le secteur de la musique ne fait pas exception. Le label bordelais a donc choisi d’encourager l’égalité des genres dans les musiques actuelles en valorisant des professionnelles.

Projection suivie d’une discussion avec les réalisatrices du film.

Ce film retrace l’histoire inédite des musiques alternatives californiennes au tout début des années 80.
À travers le récit de ces activistes précurseurs, nous découvrons les expérimentations qui ont ouvert la voie à des concepts comme le Burning Man, Coachella et Lollapalooza. Des interviews inédites, de longues séquences filmées de performances publiques rares et hallucinées de Sonic Youth, Minutemen, Meat Puppets, Swans, Redd Kross, Einstürzende Neubauten, Survival Research Laboratories, Savage Republic en plein milieu du désert Mojave !
Un document exceptionnel sur une époque où la nécessité de repousser les limites de la musique, de l’art est des performances était une évidence.

Issu d’un crowfunding et basé sur des centaines d’heures d’archives filmées personnelles et d’interviews (Garbage, Nirvana, Joan Jett, Lydia Lunch, CSS, X,..), ce documentaire décrit la folle course, entamée en 1985 durant 16 ans, du groupe féminin qui a probablement le mieux définit le son et l’énergie du mouvement Grunge : L7. Une piqûre de rappel sur celles qui furent aussi parmi les premières à défier et dénoncer sans cesse le sexisme du showbiz américain, et cela bien avant les affaires de l’année 2017.

Un film qui a fait l’unanimité en festivals à travers le monde et depuis sa diffusion en première européenne au Festival Musical Ecran en 2018, coup de coeur du jury professionnel. Un très grand documentaire musical, à voir absolument !

Annonce du palmarès de la 5e édition du festival (Prix du jury et Prix du Public) en début de séance.